Le coup de tonnerre Il n’y a personne dans le quartier qui n’ait entendu parler des noces de Jacqueline avec le cousin Sabot ; là, celui qui a fait tant de bruit l’an passé, parce qu’il battit le père de la femme qui ne lui voulait pas donner, parce qu’il n’avait pas grand-chose ; et, dans le fond, le père de la fille n’était pas dans son tort, voyez-vous ; car, à le dire entre nous, mes commères, sans que ça nous passe, car je ne veux point faire tort à personne ; j’ai bien affaire qu’on aille dire que je suis une méchante langue : enfin, tout y a qu’il est vrai que je suis sa cousine germaine, et que j’en sais fort bien le compte ; mon cousin Sabot n’avait pas davantage que cinquante écus devant lui pour se mettre en maîtrise, et il n’avait pas été plus de cinq mois en apprentissage che