Avis au lecteur Le public a trop d’esprit pour être la dupe des mauvais auteurs ; mais il est disgracieux néanmoins de voir des gens assez osés pour vouloir, comme on dit, lui en couler. C’est ce qui fait qu’on lui écrit la présente pour qu’il ne prenne pas son c*l pour ses chausses, ou marte pour renard. Certains écrivains fades, et bête comme trente-six cochons, s’avisent d’envoyer de temps en temps des manuscrits à ruiner les imprimeurs, ce qui fait qu’on voit des Étrennes de la Saint-Martin et des Suites d’histoire d’un gentilhomme amoureux de deux dames, et tant d’autres dont on infecte le beau monde, pour imiter les batailles de chiens, Étrennes de la Saint-Jean, cruauté inouïe, et autres ouvrages reconnaissables aux personnes de goût. Mais de peur qu’on ne s’y méprenne, on conviend