– Madame, lui dit Clérante en quittant mon entretien, il n’en faut point mentir : c’est plutôt le désir de vous voir que de ravoir mon faucon, qui m’a fait entrer céans. Elle répondit qu’il lui pardonnât, si elle ne pouvait croire qu’il eût voulu prendre tant de peine pour un si maigre sujet. – Vous vous imaginez donc, reprit-il, que je fais plus d’état de mon faucon que de vous ? C’est vous abuser excessivement ; car j’ai bien plus de raison de vous chérir que lui, vu qu’il est croyable que vous n’êtes pas si mauvaise que de frustrer votre chasseur du plaisir de la proie que vous ravissez. – Ce qu’il y a de plus, monsieur, interrompis-je, c’est que l’on remarque une grande différence entre les faucons et les dames, à laquelle vous ne prenez pas garde. – Quelle est-elle ? dit Clérante.