Planète Ghouria
Cléo
Je me réveille une nouvelle fois tout endolorie. Dormir à deux dans ce petit lit une place était une mauvaise idée. La tristesse que je ressens est toujours présente, je me sens mal, je n'ai qu’une envie, c’est de me rouler dans le lit et de pleurer de tout mon corps.
- Cléo, on nous à apporter à manger. Tu devrais manger pour prendre des forces.
- Merci Staris, mais je n’ai pas faim…
- Tu devrais aussi prendre une douche, car tu commences à puer un peu.
Je ne sais pas si je m’y habituerai à son tact légendaire.
- Où est-ce que je peux me doucher ?
- La porte en face de toi. Tu as les toilettes aussi.
- Ok, je vais me laver juste pour t’éviter l’odeur…
- Les Terriens ne se lave pas ?
- Si, mais là tout de suite, je n’en ai pas envie…
Je me dirige vers la salle de bain en traînant des pieds. Quand j’ouvre la salle de bain, je vois juste une pauvre douche à même le sol, ainsi qu’un petit lavabo et un toilette. C’est à peine mieux qu’une prison.
…..
Après avoir passé au moins vingt minutes sous l’eau chaude, j’appelle Staris pour savoir comment je peux me sécher. Car il n’y a aucune serviette dans cette f****e salle de bain. Ou plutôt salle d’eau…
Quelques secondes, à peine, elle rentre comme si de rien était.
- Tien voici un peignoir. Oh, tu as un corps magnifique !
- Non, je ne pense pas. En-tout-cas pour les Terriens, j’ai trop de cuisses et de ventre.
Pendant des années, je me battais avec des régimes stupides pour perdre une à deux tailles. Mais impossible, je faisais le yo-yo tous les ans, jusqu’à que je rencontre Jonathan. Il m'a avoué qu’il adorait mes formes. Avec son regard plein d’amour et d’excitation, j’ai appris à aimer ma taille quarante-deux.
Je me dépêche d’enfiler le peignoir ultra fin tout en sortant de la salle d’eau. Il est fait d’une matière que je ne connais pas. J’hallucine comme mon corps à rapidement sécher à son contact.
- Staris de quel matériau est fait ce peignoir, c’est incroyable.
- C’est de la pilor, dit Marocle.
Je sursaute de surprise, de le voir dans ma chambre, assis sur le lit. Je sers un peu plus fort le peignoir comme s’il allez me protéger de lui.
- Je remarque que tu n’as pas mangé pourquoi ? Demande-t-il.
- Je n’ai pas faim.
Il fixe à présent Staris, comme si c’était son signal pour parler.
- Elle déprime patron, dit-elle en baissant la tête.
- J’aimerais négocier mon départ.
- Je t'ai apporté une robe et des bijoux. Staris va t’aider à te préparer. Tu vas danser pour le roi et les principaux dirigeants notre système. Si tu nous satisfais, on pourra peut-être négocier ton départ. Si en revanche, tu échoues ta vie va te sembler beaucoup plus dure.
Sur ces derniers mots, il quitte la chambre.
Je n’ai vraiment pas le choix, je dois tout faire pour y arriver. Mais comment ? La seule fois, où j’ai dansé sur scène, j’étais bourrée…
- Staris comment je vais faire ?
- Tu me demandes à moi alors que je me suis fait virer.
Je commence à faire le tour de la chambre en paniquant.
-Calme-toi, tu dois danser comme le soir où ils t'ont vus pour la première fois.
- Le problème, c’est que j’étais bourrée Staris ! De quoi se plaint-il des danseuses ?
-Qu'elle ne bouge pas assez leur corps, quelle sont trop rigides dans leur mouvement. Bon vaut mieux commencer à te préparer, tu vas tout de même danser pour le roi et aux autres dirigeant des planètes.
Je prends la robe dans mes mains, elle est de couleur verte assortie à mes yeux, remplis de brillant qui illumine toute la chambre. Le seul bémol, c’est qu'elle a des trous partout…
- Staris, c’est normal qu’elle ait des trous partout ?
-Ben oui tu danses pour des hommes, ils veulent voir tes formes.
Super… Je vais devoir danser devant des gros porcs. Ils doivent tous avoir la soixantaine avec de gros bides… Est-ce que j’ai vraiment le choix ? Non pas vraiment, si je veux négocier mon départ…
Après deux heures de préparation, je me regarde dans le miroir.
- Ho, mon Dieu, je suis…
- Trop canon ! Tu as de la chance que je préfère les bites.
Elle arrive malgré les circonstances à me faire sourire. La robe ressemble beaucoup aux magnifiques robes orientales. Deux énormes fentes sur chaque côté des cuisses qui s’arrêtent au bassin, elle cache de justesse mes parties et mes fesses. Le côté de mes côtes est ouvert dans le prolongement des fentes des cuisses puis un genre de coque rempli de brillants pour tenir mes seins. Ils sont magnifiques… Mais la robe devient laide en sachant que c’est pour satisfaire des vieux hommes.
Staris a laissé mes longs cheveux ondulés tombés juste au-dessus de mes fesses. Mon origine italienne ressort magnifiquement bien dans cette tenue… Malheureusement.
- Staris, je ne peux pas y aller comme ça, c’est carrément une invitation pour me sauter dessus.
La porte s’ouvre brusquement laissant apparaître Marocle et deux autres hommes. Je suppose que ce sont ses sbires.
Ils me dévisagent tous de la tête au pied, il affiche un sourire pervers. J’aperçois ses dents pointues. Aaaarggh
- Vous m’avez trouvé un trésor, messieurs.
Je me sens tellement mal à l’aise comme s’il ne voyait pas une femme, mais un objet pour arriver à leur fin. Je n’ose même pas couvrir mon corps avec mes bras, car ça va faire remonter ma poitrine…
- Tu as bien travaillé Staris.
- Merci patron. Elle garde toujours la tête baissée en lui adressant la parole.
- Cléo mes hommes, on réussit à récupérer des musiques de ta Planète, car je veux que tout soit parfais. N’oublie pas si tu réussis, on pourra parler.
- Maraz et Trial vont vous escorter jusqu’à la salle privée. Staris tu veilles sur elle.
Avant de sortir de la pièce, il se retourne.
- Messieurs que personnes ne la touche.
Nous sortons de la chambre, en nous enfonçant dans des couloirs étroits. Je ne lâche pas une seconde la main de Staris, son contact me rassure. Même si je sais que quoi qu’il m’arrive, elle ne pourrait rien ni faire…
Durant le trajet, nous croisons beaucoup de personnes de couleur et de forme différente, j’ai même vu une femme bleue briller avec la lumière. Elle est magnifique. Mes yeux vont de partout, je sens aussi leur regard. Leur étonnement se lit dans leurs yeux.
-Tu es la première terrienne que tout le monde voit, chuchote Staris.
Mon attention est vite tirée vers une grande baie vitrée. La vue donne directement vers la salle du club ou plusieurs filles dansent soit sur des tables ou dans des cages. Cette vue est juste horrible, je me sens tout à coup triste pour ces filles. Je remarque vite que les filles dansent toutes de la même manière assez robotique. Il n’y a aucune sensualité dans leurs mouvements. Je dois faire l’inverse de ces danseuses.
Nous arrivons dans une sorte de loge assez petite. Je pense que c’est une pièce pour se préparer…
- Nous attendons le signal du patron, dis le plus petit.
- Je te conseille de faire la même danse que nous t’avons vue faire sur terre et le truc avec tes jambes jusqu’au sol, Dit le plus grand. Je dis ça pour ton bien.
- C’est toi ! Tu m'as kidnappé ! Espèce de fils de p**e ! Conard !
Je me précipite sur lui et lui lance une claque qu’il arrive facilement à arrêter.
- Je ne comprends pas ce que tu viens de me dire, mais oui, c’est nous. Maintenant assieds-toi femelle et attend.
Putain, la colère m’envahit. C’est à cause de cet e****é que je ne suis plus chez moi. Avec l’amour de ma vie.
Kéros
Nous atterrissons derrière son club pour qu’on puisse rester discret. Je suis accompagné de mon frère et une dizaine de gardes. J’ai mis mon ensemble officiel lors des visites à l’extérieur.
- Nous sommes pile à l’heure mon frère.
- Dépêchons-nous, qu’on puisse quitter cette Planète merdique.
Nous avons à peine posé un pied au sol que Marocle nous accueille.
- Mon roi, mon prince. Merci de m’honorer de vos belles présences, vous ne serez pas déçus.
Je lui fais un bref signe de la tête pour éviter de dire quelque chose de désagréable.
Il nous fait passer par l’arrière de son club ou la musique résonne déjà. Marocle nous fait entrer ensuite dans une salle privée ou tous les autres dirigeants nous attendent. Il y a plusieurs fauteuils ainsi que des petites tables basses et une scène de taille moyenne. En nous voyant arrivé, ils s'inclinent tous en signe de respect.
-Messieurs,
Un de ces hommes nous tire les fauteuils en velours rouge, pour qu'on puisse s'installer.
- Maintenant, peux-tu bien m'expliquer pourquoi tu nous as invités.
- Je souhaitais vous présenter en avant-première le bijou que j'ai trouvé. Une rareté. Une Terrienne.
Des chuchotements se font tout de suite entendre. Comment a-t-il pu trouver une Terrienne qui veut bien travailler pour lui ? Surtout vu la distance qu'il y a entre nos deux systèmes, j'ai du mal à y croire qu'elle serait consentante.
- Nous connaissons tes pratiques Marocle. Ces filles sont là dû à des dettes. Je suis sûr que cette Terrienne n'en a pas, dit fermement mon frère.
Mon frère a toujours un temps d’avance sur tout le monde.
- Vous avez raison prince. Mais vous n'avez aucun droit de regard sur ce qui se passe dans mon club avec notre accord.
Je serre la mâchoire, cet enfoiré est en train de prendre l'avantage sur moi. Mon père à passer un accord avec lui qui est de le laisser faire ce qui veut dans son club à condition de nous communiquer des informations ou de nous livrer les personnes recherchées. Le ton qu’il prend avec nous, ne me convient pas du tout.
Il a à peine claqué des doigts que des serveuses en tenue légère viennent nous apporter des rafraîchissements. Avec mon frère, nous refusons rapidement. Nous ne sommes pas stupides.
- Cependant, ne soyez pas surpris mon roi de la musique, car elle vient de la Terre, je veux mettre ma nouvelle danseuse à l'aise.
En tapant dans ses mains, les lumières s’éteignent sauf celle de la scène. Cet enfoiré à tout pensé, ça nous permet à nous de voir parfaitement la danseuse, mais elle, elle ne verra pas son public.
Une Femelle Trutis, vient rejoindre Marocle à côté de lui.
-Est-ce qu’elle est prête ?
- Oui patron, mais…
- Mais quoi ?
Marocle pense chuchoter assez bas pour que cette conversation reste entre eux, mais ce n’est pas le cas.
- Elle a peur…
- Très bien va lui dire que si elle ne vient pas, tu iras pendant deux semaines accueillir les mâles dans ton lit.
Putain l’enfoiré, il force la Terrienne et cette femelle. Je vais avoir du mal à garder mon calme. Je ne suis peut-être pas le plus romantique avec les femelles, mais jamais je ne les force à quoi que ce soit. Elles viennent toutes dans mon lit, car elles le veulent. Et jamais je ne leur manquerai de respect ni leur lèverai la main dessus.
La jeune femme fait le chemin inverse.
- Mon frère, je te sens tendu, je te comprends mes calmes toi. Ce n’est pas le moment de montrer ta colère, me chuchote-t-il
La musique résonne tout à coup dans toute la salle. Heureusement qu’il nous a prévenues pour la musique, car c’est très spécial. Je n’ai jamais entendu ce genre d’instrument.
Une petite jeune femelle, sort derrière le rideau. p****n, quelle est cette créature envoûtante. Son corps est d’une volupté, avec de magnifiques formes. Un visage rond avec de Sublime yeux verts, mon regard descend vers sa poitrine généreuse. Est-ce des vrais ? Vus comme ils bougent, ils le sont. Les fentes sur le côté de sa robe laissent très peu de place à l’imagination. Et ho p****n ses hanches la façon dont elle bouge me fais b****r, j’ai rarement vu une femelle bouger comme ça. Mais je ressens plus que de l'attirance sexuelle pour cette femelle, comme un lien. Est-ce ma compagne ?
Mon besoin de la protéger et de la faire mienne et assez fort. Cette Terrienne est mienne.
Je regarde mon frère qui a la bouche ouverte, ainsi que les autres dirigeants qui tire sur leur pantalon. Car ils doivent se sentir serrés. Elle continue à bouger ces formes gracieusement sans être provocante. Elle me donne le coup de grâce quand sa jambe qui atteint sa tête puis rapidement elle fait glisser ses deux jambes grand écart sur le sol.
Je me lève de mon fauteuil en colère, elle est mienne p****n. Personne n’a le droit de la regarder et d’être excité par ma compagne.