VIIUn mois s’est écoulé. La comtesse a conservé tout son calme et toute sa douceur ; mais une souffrance profonde se lit sur ses traits altérés. En vain on la presse de questions, on n’en peut obtenir aucun éclaircissement sur la cause de son malaise. Elle attribue son accablement et sa pâleur aux perturbations fréquentes de l’atmosphère. En effet, depuis plusieurs jours les orages se succèdent avec rapidité, et tout fait encore présager pour la nuit qui va suivre une horrible tempête. Le vent souffle avec violence, la mer vient se briser en gémissant contre les rochers, et les oiseaux nocturnes poussent, au milieu des ténèbres, de longs cris de terreur. Le comte, pensant qu’il n’y a pas d’attaque à redouter par un temps pareil, ordonne que l’on fasse rentrer les sentinelles. La comtess
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