LVe nuit Dinarzade, lorsqu’il en fut temps, appela la sultane ; et Scheherazade, sans se faire prier, poursuivit de cette sorte l’histoire du troisième kalender : « Le jeune homme, continua le troisième kalender, se rassura à ces paroles, et me pria d’un air riant de m’asseoir près de lui. Dès que je fus assis : « Prince, me dit-il, je vais vous apprendre une chose qui vous surprendra par sa singularité. Mon père est un marchand joaillier qui a acquis de grands biens par son travail et par son habileté dans sa profession. Il a un grand nombre d’esclaves et de commissionnaires, qui font des voyages par mer sur des vaisseaux qui lui appartiennent, afin d’entretenir les correspondances qu’il a en plusieurs cours où il fournit les pierreries dont on a besoin. Il y avait longtemps qu’il était