LXIe nuit Scheherazade, s’adressant à Schahriar, lui dit : Sire, votre majesté saura que le kalender poursuivit ainsi son histoire : « Madame, dit-il, le discours de ces belles princesses me causa une véritable douleur. Je ne manquai pas de leur témoigner que leur absence me causerait beaucoup de peine, et je les remerciai des bons avis qu’elles me donnaient. Je les assurai que j’en profiterais, et que je ferais des choses encore plus difficiles, pour me procurer le bonheur de passer le reste de mes jours avec des dames d’un si rare mérite. Nos adieux furent des plus tendres ; je les embrassai toutes l’une après l’autre ; elles partirent ensuite, et je restai seul dans le château. L’agrément de la compagnie, la bonne chère, les concerts, les plaisirs, m’avaient tellement occupé durant l