V Au large. Peu à peu, la vie de bord prit son cours normal. À huit heures, on sonnait le thé, puis la cloche appelait les passagers à midi et à sept heures du soir, pour le déjeuner et le dîner. Thompson, on le voit, avait adopté les habitudes françaises. Sous prétexte que les nombreux repas anglais seraient impossibles pendant les excursions projetées, il les avait préalablement supprimés à bord du Seamew. À aucun il n’avait fait grâce, même pas au « five o’clock » si cher aux estomacs britanniques. Volontiers il vantait l’utilité de cette révolution gastronomique, et prétendait habituer ainsi ses compagnons de route au genre de vie qu’il leur faudrait adopter, quand on en serait à parcourir les îles. Précaution vraiment humaine, qui avait le double mérite d’être en même temps économi