III Le maître Ayant appris l’art de préparer et d’employer les enduits et les couleurs, ainsi que le secret de peindre des figures dans la bonne manière de Cimabué et de Giotto, le jeune Buonamico Cristofani, Florentin, surnommé Buffalmacco, abandonna l’atelier de son maître Andrea Tafi et alla s’établir dans le quartier des foulons, tout contre la maison de Tête-d’Oie. Or, en ce temps-là, comme des dames jalouses de porter des robes brodées de fleurs, les villes d’Italie mettaient leur orgueil à couvrir de peintures leurs églises et leurs cloîtres. Florence se montrait libérale et magnifique entre toutes ces villes, et c’était là, pour un peintre, qu’il était bon de vivre. Buffalmacco savait donner à ses figures le mouvement et l’expression ; et, bien qu’il restât fort au-dessous du div