IV Le peintre Également fameux par son humeur facétieuse et par son habileté à peindre des figures dans les églises et dans les cloîtres, Buonamico, surnommé Buffalmacco, n’était plus jeune quand il fut appelé de Florence dans la ville d’Arezzo par le seigneur évêque qui lui demanda d’orner de peintures les salles de l’évêché. Buffalmacco se chargea de ce travail, et sitôt que les murailles furent enduites de stuc, il commença de peindre l’adoration des Mages. En peu de jours, il acheva de représenter le roi Melchior, monté sur un cheval blanc. On eût dit qu’il vivait. La housse de son cheval était d’écarlate et semée de pierres précieuses. Or, tandis qu’il travaillait, le singe du seigneur évêque le regardait faire et ne le quittait pas des yeux. Que le peintre maniât les tubes, mélan