XI Ils étaient l’un et l’autre soulagés d’une grande oppression, heureux au fond que rien ne fût modifié dans leur ménage, et pressés de retrouver leur paisible villégiature aux bords de la Seine. À la gare, ils montèrent dans un wagon où il y avait déjà des voyageurs, préférant n’être pas seuls, tout de suite. Durant le trajet, ils essayèrent de dormir. Le dîner les attendait, préparé à la Maison-Verte sous la tonnelle. Ils mangèrent peu. À dix heures du soir, ils se couchèrent. Dans le lit, côte à côte, leur gêne ne dura pas. Emma, accoudée à l’oreiller, pleura silencieusement, et Farjolle, la prenant entre ses bras, lui dit des paroles affectueuses et consolantes, comme si elle eût été malade. Bientôt elle ne pleura plus, et une tendresse infinie la saisit. Il leur semblait à tous de