VI Hugues à Edmond « Heureux Edmond, voilà un an bientôt que tu as quitté le ciel brumeux de notre France pour le beau ciel de l’Italie, cette patrie des arts. Je t’envie fort quand je songe à toi, moi toujours auprès de cet âtre où tu t’es souvent chauffé avec moi. Que de belles pensées doivent éclore à ce beau ciel ! que ces pompes religieuses doivent être sublimes ! que ces églises doivent être riches et imposantes ! Et les femmes, mon ami, ces belles Italiennes aux yeux et au cœur de feu, ces femmes passionnées et si entièrement livrées à l’amour ! ce sont elles qui doivent réaliser ces rêves dont nous réveillent chaque jour si douloureusement nos coquettes Parisiennes… Vous êtes tous plus heureux que moi : Roger est en Espagne ; il va voir ces brunes Andalouses, ces nobles Castil