CHAPITRE VII LE CHASSEUR PERDU Quand Arend eut rejoint le cheval qui s’était enfui du camp, l’animal se trouvait sur la lisière d’un grand fourré, et était apparemment déterminé à aller plus loin. A la vue de l’homme, il s’élança à travers les arbres, prenant une voie frayée par les animaux sauvages. Arend le suivit dans ce chemin trop étroit pour lui permettre de prendre la tête. Le jeune homme continua, dans l’espérance d’arriver à une plus large voie, où il pourrait alors dépasser le fuyard et le tourner vers le camp. Cet espoir parut sur le point de se réaliser, lorsque le cheval échappé, émergeant du fourré, entra dans une plaine recouverte d’une bruyère basse (l’erica vestila), chargée de fleurs blanches. Le chasseur n’était plus obligé de se tenir sur les talons de l’animal, et,