Les tribulations de la marmotteIl me souvint d’un rucher que j’avais beaucoup fréquenté ; mais l’unique ruche à laquelle je l’avais réduit existait-elle encore ? Et puis le trajet pour y arriver était si long ! Je m’efforçai de prendre la ligne droite. Oh ! que dans ma gastrique impatience les bottes de sept lieues du Petit Poucet m’auraient divinement chaussé ! Mais, pauvre convalescent, à son réveil un Batracien l’est toujours, je cheminai cahin-caha, me bousculant au moindre obstacle. Il était nuit close quand je retrouvai mon cher rucher ; j’étais tout en nage, et pour comble il faisait noir comme dans un four. Le fumet du gibier remplissait mon organe oléfacteur, mais, dans cette obscurité, c’était tout ce qui pouvait m’en revenir ; je dirai même que ce fumet, joint à l’influence du g