II

110 Words

IIJ’ai pensé que cette séparation de mon âme et de mon corps n’avait été si facile qu’en raison de l’habitude qu’avait prise mon âme de ne se guère inquiéter de mon corps. – se fiant, sans doute, pour sa conduite ici-bas, aux instincts honnêtes de ce serviteur dévoué. Combien de fois, en effet, aux jours de leur union, ne l’avait-elle pas, en quelque sorte, laissé seul déjà, et presque oublié, afin de pouvoir rêver plus à son aise à cette autre vie, dont les âmes auxquelles la terre ne suffit pas ont, dès ce monde, ou comme un pressentiment ou comme un souvenir ! Et n’est-il pas possible que des rêves de ce genre conduisent d’une vie à l’autre sans qu’on s’en aperçoive !

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