VII Sous la Tour-du-cadetCyprienne et Diane venaient de quitter la chambre de l’Ange. Elles marchaient côte à côte, sans se parler, le long des corridors du manoir. Il ne faisait pas un souffle d’air au dehors, et les illuminations du jardin restaient intactes. Des fenêtres de la galerie, on pouvait voir les longues lignes de lumière qui marquaient les allées et le cercle plus brillant du salon de verdure. On entendait, dans cette dernière direction, comme un bruit sourd de casseroles fêlées, dominé par des cris déchirants et insensés. C’était mademoiselle Héloïse Baboin-des-Roseaux-de-l’Étang, la Cavatine, qui chantait son grand morceau d’opéra avec accompagnement de guitare. En écoutant ces prodigieuses clameurs, un étranger n’aurait pas manqué de concevoir des idées sinistres et de p