CHAPITRE IV Ce sont les traits, le regard, le son de voix, le port de ce lord étranger. Sa taille mâle, hardie et élevée, semble la tour d’un château, quoique les proportions en soient si heureuses qu’il déploie avec aisance toute la force d’un géant. Le temps et la guerre ont laissé des traces sur ce visage majestueux ; mais quelle dignité dans ses yeux ! C’est à lui que j’aurais recours en humble suppliant, au milieu des chagrins, des dangers, des injustices, et j’aurais la confiance d’être consolé, protégé, vengé ; mais si j’étais coupable, je craindrais son regard plus que la sentence qui prononcerait mon trépas. – Il suffit, s’écria la princesse ; c’est l’espérance, la joie, l’orgueil de l’Écosse. SIR WALTER SCOTT. Le Lord des Îles. Un profond silence régna quelques moments après l