CHAPITRE V L’homme à la cobraRAKI, LE SINGE DE FLORENCE, SE TORDAIT DANS L’AGONIE.Tout le monde s’était retiré depuis longtemps déjà. Le pavillon et la caserne voisine reposaient dans un calme profond. Deux heures du matin venaient de sonner quand un massif de verdure s’entrouvrit au fond du parc. Une tête brune, aux yeux phosphorescents dans la nuit comme ceux d’un chat-tigre, se glissa silencieusement hors du rideau formé par des pampres de bauhinia étroitement enlacés, avec des branches de cardamone et de bétel, autour d’un bouquet de sycomores. La tête resta d’abord immobile, écoutant le silence et sondant l’ombre du regard. Puis un cou musculeux, de larges épaules nues se montrèrent, et soudain, d’un bond pareil à celui d’une panthère, aussi puissant, aussi léger, un homme s’élança