Alors qu’elle était assise sagement dans les bras de son fiancé, elle eut honte, effroyablement honte de sa pensée lui disant qu’elle était heureuse que ce ne fut pas Nicky que cet être sordide avait choisi de tirer.
C’était dans ce genre de situation que la vraie nature des gens se révélait au grand jour, à eux-mêmes comme au reste du monde.
Elle reconnut sans artifice, que d’une manière, elle était aussi mauvaise ces gens qui étaient en train de leur voler leur liberté.
— Qu’est-ce que vous voulez ?
Le chef, un homme plus grand que la moyenne et fortement bâti, toisa longuement l’oncle Karl qui soutint bravement ce regard terrifiant, avant de rire, suivi par ses hommes.
— Vous entendez ca les gars, notre ami le milliardaire nous demande ce que l’on veut. Comme c’est cocasse.
Leur rire redoubla.
— Pourquoi ne lui répondez-vous pas ?
— Moi, je veux un poney magique capable de cracher de l’or.
— Moi, je veux un arbre où ne pousse pas des feuilles mais des billets de banque.
— Et moi, un harem de mille femmes ! Dont fera partie celle-là ! précisa-t-il en pointant du doigt Crystal.
— Wouah ! firent ses camarades en lorgnant la jeune femme comme des bêtes affamées.
La jeune victime se blottit plus fortement contre Nathan qui la serra contre lui, pourtant aussi impuissant qu’elle à combattre leur agresseurs.
— Patron, je peux…
— Quand tout sera terminé, oui, tu peux avoir celle-là !
Cette fois, Crystal crut vraiment s’évanouir, un sentiment de dégoût profond comme elle n’en souhaiterait pas à son pire ennemi envahit sa bouche, tout son être, alors qu’en sera-t-il si cet être immonde et si repoussant allait l’enlever et la…Elle ferma les yeux pour repousser au plus loin ses pensées noires.
Alors elle se tourna encore une fois vers Nicky, lequel continuait de garder cette expression étrange qui la frémir.
Le chef se tourna vers un de ses sbires pour lui ordonner de garder l’entrée avant de s’adresser à nouveau à ses otages.
— Voilà ce que nous allons faire. Deux hommes vont passer devant vous. Au premier, vous aller remettre votre téléphone, si ce n’est pas avec vous, vous me le préciser, et après vous aller le récupérer tout doucement à l’endroit où vous l’avez laissé, vous êtes onze, le téléphone que nous récupèrerons doit avoir le même nombre.
Sinon, vous ne sortirez pas d’ici en un seul morceau. Le message était clair.
— Le deuxième homme quant à lui, va passer et récoltera tous les objets de valeur que vous aurez sur vous. Je suis sûr que vous n’essayerez rien de stupides ni de tricherie d’aucune sorte.
Sinon, vous serez morts. Ce message aussi était très clair.
Les téléphones furent déposés dans une boite en carton. Le deuxième homme allait passer tandis que les otages préparaient les objets chers qu’ils avaient sur eux quand le sauvetage inespéré se produisit. Nicky enleva ses lunettes et les déposa à côté de lui puis il sortit de derrière son dos une arme silencieuse et tira sur les quatre criminels avec une précision incroyable et mortelle.
Crystal et les autres ont vu des hommes se faire tuer devant leurs yeux. Leur sang maintenant coulant de leur blessure fatale et rougeoyait le parquet. Barbara comme à son habitude hurler avec hystérie, ce qui alerta le guetteur à l’entrée. Nicky ne perdit pas de temps. Il se releva et courut vers la porte. A peine montra-t-il son bras que Nicky était arrivé et frappa le battant de la porte avec un coup de pied v*****t qui devait lui avoir brisé les os, puis il le tira avec ce bras abimé et lui tira dans la tête.
Tout aurait dû se finir là, mais le chef était plus résistant qu’ils ne s’y attendaient, et bien qu’il fut sa blessé à la tête, ce n’était pas aussi grave qu’il y paraissait, il fut suffisamment adroit pour suffisamment esquiver la balle de Nicky et ne pas mourir.
Alors, il se releva, une arme à la main et la pointa sur Nicky.
— Nicky ! crièrent ensemble Crystal, Karl et Léonie.
Mais il s’était déjà retourné pour voir que son ennemi était vivant et était sur le point de le tuer.
Il utilisa le corps du sbire qu’il venait de tuer pour se protéger des balles de son adversaire, lequel tout en continuant de tirer, profita du fait qu’il fut momentanément aveuglé par ce corps, et s’empêchait de tirer pour ne pas blesser les otages, pour se précipiter sur Nicky et le prendre à bras le corps. Il voulut tirer Nicky en pleine tête comme ce dernier le fit pour ses hommes, mais ce ne fut pas possible, car son opposant était tout comme lui, un incroyable combattant. Commença alors une lutte acharnée des poings et des pieds. Le chef arriva à saisir Nicky par la taille pour le serrer à lui broyer les os et les organes. Nicky lutta en montant sur son ennemi et en frappant de son coude sa tête remplie d’idées obscures. Ce dernier hurla de douleur tout en essayant de resserrer son étreinte, puis il vit au mur devant lui un chandelier tranchant et avait l’idée d’y immoler son redoutable adversaire. Pressentant une idée fatale, Nicky se retourna et vit lui aussi le chandelier, et comprit immédiatement le plan du chef, lequel courut déjà avec lui toujours serré dans les bras vers le chandelier. Nicky se débattit, puis ayant lui aussi une idée, releva la tête du chef et frappa de toutes ses forces avec son poing le cou de son ennemi lequel foudroyé par le coup, lâcha immédiatement prise pour porter la main à sa gorge sonnée. Nicky voulut profiter de son avantage pour recommencer à frapper le criminel à la tête, mais ce dernier, ne se laissant pas faire, le prix par le col et le repoussa au loin. Nicky atterrit violement à terre, bousculant la table du gâteau qui s’écroula piteusement sur le sol. Le gâteau était condamné depuis le début, d’une manière ou d’une autre.