8 Le chott Rharsa Le campement, cette nuit du 4 au 5 avril, fut établi au pied des dunes, d’un relief assez accusé, qui encadraient le fond de la crique. L’endroit ne présentait aucun abri. Les derniers arbres de cette région désolée avaient été dépassés par la petite troupe à trois ou quatre kilomètres de là, entre Nefta et le chott. C’était le désert sablonneux où s’ébauchaient à peine quelques traces de végétation, le Sahara dans toute son aridité. Les tentes avaient été dressées. Les chariots, ravitaillés à Nefta, assuraient pour plusieurs jours la nourriture des hommes et des chevaux. D’ailleurs, en contournant le Rharsa, l’ingénieur s’arrêterait dans les oasis, assez nombreuses sur ses bords, où le fourrage frais se rencontrerait en abondance, et qu’on eût vainement cherchées à l’