Mon élixir

un mauvais timing !

Je l'avais dit, il allait revenir tout seul...je viens de recevoir une notification de réception d'argent. il a fait le transfert sans que je n'ai à réclamer quoi que se soit. ce vieux pervers de Roland je commence vraiment à en avoir mare de lui et de ses caprices à deux balles...il croit vraiment qu'une beauté comme moi, accepterait de rester avec un vieux dégoûtant comme lui qui ne sait même pas y faire au lit ? Franchement il ferait mieux de se réveiller. Mon Michel le beau gosse arrive bientôt au pays , il faut que je mette un terme définitif à cette histoire avec Roland, je dois arrêter de le voir...En plus de Lucas qui commence déjà à jouer au Roméo, je ne crois pas pouvoir continuer avec les trois. Pour l'heure je dois honoré à son rendez-vous, vu que j'ai reçu son argent.

Je choisis l'une de mes plus belles robes sexy , je monte sur mes hauts talons, après un make up réussi je me rend au lieu de notre rendez-vous habituel. Vu qu'il possède un hôtel quatre étoiles en ville, il y passe le plus claire de son temps et généralement en compagnie de ses amis...

Je me place en route, stoppe un taxi qui m'emmène directement au lieu indiqué.

Je le retrouve assis papotant avec ses amis de toujours un verre de champagne à la main...dès qu'il m'aperçois , il me fait un sourire.

Je m'exécute , au moment de me redresser il me donne une tape à la fesse sous les regards pervers de ses autres amis qui eux aussi avaient chacun une femme assise sur l'une de leurs cuisses. Je fais de même avec Roland...

Ses mains baladeuses dans mon dos et sur mes fesses me mettaient déjà mal à l'aise...

_tu m'as tellement manqué !

Il me chuchote à l'oreille après l'avoir mordu sensuellement.

_ah bon ? La faute à qui ?

Je réponds en gardant la mine sévère.

_tu as raison ! C'est de ma faute...mais toi aussi tu sais que je suis quelqu'un de très jaloux. La prochaine fois fait attention à tes fréquentations !

_oui c'est ça !

_on va dans la chambre ?

_si tu veux !

Il dit au revoir à ses amis puis nous y allons. Un moment des plus désagréable s'en suit, cette fois je n'utilise pas ma pommade habituelle car je ne veux plus l'avoir dans les pattes.

Je le laisse sur le lit à reprendre des forces, je me rend dans la salle de bain me nettoyer...je sors de là toute propre et enfile ma robe.

_je m'en vais !

_déjà ?

_oui ! J'ai des choses à faire...

_qu'est-ce qui est plus important que moi ?

_ma mère est ma seule priorité du coup je m'en vais la voir ! elle est internée dans une clinique de la place !

_quelle clinique ?

_si je te donne le nom de la clinique tu vas régler la note ?

_ah Ornella toi aussi ! tu aimes trop me mettre devant le fait accompli...je ne suis pas prêt pour l'instant, l'argent que je t'ai envoyé m'a mis complètement à sec.

_ça ne m'étonne pas de toi...Radin va !

je l'ai dit d'une petite voix pour qu'il n'entende pas.

_qu'est-ce que tu as dit ?

_moi ?

_oui toi ! je t'ai entendu prononcer quelques mots à l'instant...

_tu as dû mal entendre.

_si tu le dit !

j'ai terminé de m'apprêter, j'étais alors sur le point de sortir de la pièce lorsqu'il m'a retenu.

_attend je vais te déposer !

_pas la Peine je prendrais un taxi.

_c'est hors de question je vais te déposer !

_oh arrête de faire comme si tu t'inquiète trop pour moi ! Je ne suis pas un enfant je vais me débrouiller...

_c'est comme tu veux ! Quand est-ce je te revois ?

_je ne sais pas !

_pourquoi ? Tu as mieux à faire ?

_oui tu as tout compris.

_c'est quoi ton problème Ornella ? Tu es toujours fâchée à cause du retard que j'ai accusé quant au virement hebdomadaire ?

_non !

_et alors ?

_je ne veux juste plus qu'on se revoie...tu es trop radin, tu me fais perdre mon temps. j'ai mieux à faire...

_quoi ? c'est à moi que tu t'adresses ainsi ?

_oui ! Tu vois quelqu'un d'autres dans la pièce ?

j'avais encore la tête baissée, occuper à enfiler mes chaussures car je ne les avais pas très bien mises... lorsque j'entends quelqu'un me tirer de force et me jeter par terre. une pluie de coups s'en suivent, il m'a donné tellement de coups que je ne sentais plus mon corps. C'est à ce moment précis que j'ai compris que je venais de commettre une énorme erreur. Je n'aurais jamais dû me donner à lui sans avoir appliqué ma pommade habituelle au préalable. Moi qui croyais bien faire, me voilà dans une situation où je risque d'y laisser ma propre peau pour une histoire de quelques billets de banque. Il a déchiré mes habits, m'a jeté hors de la chambre comme un vieux sac poubelle après s'être épuisé de me confondre à un sac de boxe... La douleur que je ressens en ce moment n'a pas d'égal. Ce vieux pervers m'a sacrément amoché, moi qui croyais qu'il n'avait aucune force dans les bras , il m'a bien prouvé le contraire en m'amauchant de la sorte. et mon égaux et ma fierté et mon visage, ont pris de sacrés coups...

Je me suis retrouvée allonger par terre presque sans habit. Je ne sais pas comment ni à quel moment , mais j'ai senti une présence près de moi. Je crois que c'était un homme qui passait par là et qui a bien voulu me secourir et ne pas faire comme les autres qui ne faisaient que chuchoter sans arrêt et me lancer des insultes à tout va.

À moitié inconsciente, j'ai sentis une veste me recouvrir le corps. D'un geste il m'a porté et m'a emmené à sa voiture. La dernière chose que j'ai pu sentir, est le moteur de la voiture être mis en marche. J'ai perdu connaissance juste au moment où j'essayais de voir le visage de mon bon samaritain...

Des paupière lourdes, une migraine atroce, des douleurs le long du corps, j'ai repris mes esprits. Mes yeux qui ne voulaient pas m'obéir refusaient catégoriquement de suivre le rythme. J'ai quand même pu les ouvrir après mainte tentatives. J'ai fait de mon mieux pour me redresser malgré les douleurs atroces que je ressentais au niveau des côtes.

D'un regard j'ai balayé toute la pièce. Une chambre magnifique, on dirait une suite royale. Tout ce luxe au lieu de me réjouir m'a plutôt rendu perplexe. Je me suis alors demandé qui peut bien être cette personne qui a bien voulu me sortir de là ? Je me demandais intérieurement.

Cette question n'allait pas tarder à avoir une réponse car au bout de quelques minutes j'ai commencé à entendre des pas qui se rapprochaient de plus en plus...

En fixant la porte d'entrée, j'attendais impatiemment de rencontrer le visage de celui à qui je devais peut-être la vie... Car s'il n'était pas là à ce moment, Dieu seul sait comment je me serais sorti de là. Les curieux allaient se réjouir de la situation et mettre mes photos un peu partout sur les réseaux... Et alors ma vie serait foutu et les rêves que j'avais encore, brisés.

Il m'a sauvé la vie et tout ce dont j'avais envie c'était de lui dire merci.

La porte s'ouvre et mon visage change de mine sur le champ. Oui il change carrément d'expression et devient beaucoup plus inquiet...et pour une très bonne raison car j'avais devant moi quelqu'un que je n'aurais jamais cru voir en ce jour... Nos regards se croisent et tous ce qu'il en ressort c'est de la déception dans son regard et des regrets dans le miens.

Qu'est-ce je vais lui dire pour expliquer ma présence dans cet hôtel ? quel mensonge vais-je encore inventé pour justifier ce qu'il a lui même vu ? Dans son regard je sens de l'accusation, du mépris et du dégoût. ni mot, ni réaction, ni action ne se passaient à cet instant. Il se contentait juste de me regarder sans même se fatiguer. Même ses paupières ne semblaient pas vouloir se reposer. il me regardait sans jamais se fatiguer.

Nul besoin d'entendre une quelconque phrase venant de lui , pour savoir que je l'ai grandement déçu... car je savais que j'avais merdé, je savais que s'en était finie de moi et de nous simplement...