Ne m'abandonne pas !
1170 Words
Après s'être lacé de me regarder fixement, il est venu prendre place près de moi. Une main dans l'autre , il faisait de son mieux pour se retenir d'exploser...
_oui !
_qu'est-ce que tu faisais dans cet hôtel ?
_....
Il me pose la fameuse question et tous ce que je lui donne comme réponse c'est le silence. je ne savais vraiment pas quoi lui dire, il n'y avait aucun mots qui acceptait de sortir de ma bouche. Après tout , comment se résoudre à admette ce genre de vérité ? Même si je ne ressent pas grand chose pour lui, j'ai quand même appris à l'apprécier au fil du temps. Je me sens tellement mal et salle...et c'est bien la première fois. Je ne me fou pas de ce qu'il peut ressentir , au contraire...je ne veux pas le faire souffrir alors que lui , tous ce qu'il a fait depuis qu'il est entré dans ma vie, c'est d'essayer de me rendre heureuse m'offrant tous ce que je lui toujours demandé.
_tu as perdue ta langue ?
_ je...
_ORNELLA ! c'est à toi que je m'adresse.
Il a crié tellement fort que j'ai sursauté sur le coup. Si depuis tout à l'heure il contenait sa colère, maintenant il n'y arrive plus. j'ai compris que si je ne me décidais pas à lui répondre, Ça allait chauffé pour moi...même si ça chauffe déjà sur moi.
_je... je... c'est une longue histoire...
_ah bon ! mais alors j'ai tout mon temps. Vu que je suis là uniquement pour toi !
_pourquoi tu ne m'a pas dit que tu étais déjà au Cameroun ?
_pourquoi ? Eh bien je voulais te faire une surprise...mais là c'est moi qui suis surpris.
_tu aurais dû au-moins me passer un appel !
_ pour pouvoir te préparer à t'éloigner d'eux le temps de mon séjour ?
_non pour que je puisse me préparer pour toi.
_ ça reviens au même...bref NE CHANGE PAS DE SUJET ! RÉPONDS À MA QUESTION !
Il est tellement en colère qu'on peu percevoir la veine sur son front dessinée clairement son état...
_Je ne pense pas que tu voudras entendre la réponse à ta question.
_donc c'est vrai ?
_je suis désolée !
_DÉSOLÉ ? DONC TU ES DÉSOLÉE ?
_pardonne moi !
_te pardonner ? tu es sûre d'être normale dans ta tête là ?
_oui je suis normale ! je suis même très normale figure toi.
Les larmes sont montées , j'ai voulu les retentir mais c'était plus fort que moi,
J'ai finalement éclaté en sanglots. Entre deux larmes j'ai commencé à m'exprimer :
_tu es là à me juger, tu ne sais pas ce que s'est que d'être pauvre , tu n'en a même aucune idée.
_donc c'est la pauvreté qui t'a poussé à moneyer ton corps ? tu as quoi ? 18 ans à peine ! et déjà tu t'est livrer à de telles pratiques ?
_oui j'y étais obligé, je n'avais aucun autre choix.
_on n'a toujours le choix Ornella ! toujours...
_mais moi, la vie ne m'en a laissé aucun... Crois moi ! J'ai jamais voulu vivre ainsi. Moi aussi j'ai eu des rêves de vie, des rêves de bâtir quelque chose de bien, mais finalement j'ai compris que je devais faire un choix. Et entre ma famille et mon avenir, la question ne se pose même pas, le choix est vite fait.
_ tu sais ce que moi je vois ? De la victimisation...on a toujours le choix, je le répète encore. Tu pouvais être serveuse ou femme de ménage, ou même créer ta propre affaire...tu crois que si tu cherchais, tu n'allais rien trouver ?
_eh bien non ! Tu crois vraiment que les miettes qu'on aurai pu me donné en tant que serveuse pouvaient payé les médicaments de ma mère et les études de mon frère ? Qui allait me donner de grosse sommes d'argent juste comme ça? QUI?
_ Peu importe les raisons qui t'ont poussé à choisir de vendre ton corps au lieu de travailler dignement , rien ne justifie ta présence dans cet hôtel. qu'est-ce que je ne te donne pas ? je ne réponds pas à tout tes caprices peut-être ? tu ne vis pas comme une reine grâce à moi ?
_....
_RÉPONDS !
_c'est vrai ! mais ce n'était pas suffisant pour nous trois...
_ pourquoi tu ne m'a jamais parler ? Pourquoi tu ne m'a jamais demander de l'aide? Pourquoi tu ne m'a jamais fait confiance ?
_ je ne sais pas ! je ne voulais pas te perdre...
_ c'est en gardant le silence que tu m'a perdu...
Il a tourné les talons , est sorti de la pièce. Je l'ai suivie près qu'en courant , je l'ai stoppé dans son élan en attrapant son bras d'un geste vif.
_s'il te plait ne me laisse pas ! je ne veux pas te perdre...
_NE ME TOUCHE PAS !
Il m'a éjecté sur le côté d'un geste brusque.
_s'il te plait Michel ne m'abandonne pas!
_ tu m'as brisé le coeur Ornella !
_je le sais ! Mais si tu m'aimes tu devrais me pardonner !
_je devrais ? Ne me parle surtout pas d'amour car toi tu ne connais pas la signification de ce mot...
_Je sais que tu m'aimes ! Tu ne peux pas le nier.
_TAIS TOI !
_ non ! Je ne le ferais pas ! car je sais ! Oui je sais que tu m'aimes...
_Oui je t'aime Ornella! Je t'aime et de tout mon cœur... Je t'aime au point où j'étais près à faire de toi mon épouse...
Ses phrases s'accompagnent de larmes...il les faisaient couler tellement qu'il s'est écrouler de douleur sur le sol.
Je me suis alors empressé de le prendre dans mes bras, malgré son refus de me laisser le touché. j'ai tellement insisté qu'il s'est laissé finalement allé dans mes bras. je me rend compte seulement maintenant de l'ampleur de la douleur que je lui ai infligé. cet homme est bon et moi au-lieu de le respecter à sa juste valeur , je n'ai fait que le faire souffrir...
Il s'est finalement calmé et m'a fait savoir qu'il voudrait prendre un bai. je lui ai laissé respirer, j'ai rejoint le salon.
Moi qui croyait qu'il était déjà plis dame , je me suis rendu en cuisine afin de lui cuisiner quelque chose. mais ça c'était sans compter la rage et la jalousie qui ne l'on pas quitter.... il est apparue dernière moi bien habillé, avec sa valise dans une main et son téléphone dans l'autre.
_ j'espère ne plus jamais te recroiser sur mon chemin.
il a accompagné ses mots d'un jet de billets de banques que j'ai reçu de plein fouet au visage avant de s'en aller à pas pressés...
Malgré mes nombreuses supplications accompagné des larmes que je versais , il est sorti de la maison complètement insensible , sans plus jamais se retourner ni même m'adresser une simple parole.
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