– Il se pourrait bien que ton sommeil du jour fût souvent interrompu, car je dois t’avouer, pour être franche, que je ne trouve pas, du matin au soir, un moment pour dormir, à moins d’être malade. Même, je vois souvent tant de douleurs passer devant moi qu’il m’arrive d’en rêver la nuit. – D’en rêver la nuit ? Au secours, mon capitaine ! – N’ayez pas peur, chère mademoiselle, je vous aiderai de tout mon pouvoir, et vous serez contente de votre petit lieutenant. – Tu refuses de passer capitaine ? – Je ne veux que servir sous vos ordres. – Ah ! que nous allons être occupées ! J’en suis effrayée d’avance. – Parce que tu ne sais pas, ma bonne amie, qu’on éprouve une véritable jouissance à aider les autres, à leur donner un peu de son temps, de son expérience ; à partager leurs peines, en