– Pauvre femme ! C’est touchant ! – Maman, qui était en ce moment fort occupée, lui a promis d’aller chez elle, et m’a dit, quand nous nous sommes retrouvées seules Henriette, comment ne supporterais-je pas cette contrariété qui me trouble ? Vois donc ce que Dieu impose à cette femme ? Je serais coupable si j’osais me plaindre de mon sort. – Ah ! quelles bonnes pensées ! Et vous avez été voir ces pauvres gens ? – Oui, dès le lendemain. Nous avons trouvé chez eux toutes les preuves de ce qu’avançait cette femme. Le père était étendu dans un vieux fauteuil, pâle, immobile, mal vêtu, l’œil terne et la parole embarrassée. Ses idées même paraissaient un peu confuses ; enfin, juste assez de raison pour comprendre son malheur et dire à chaque instant : – Ah ! si François était là ! – Pauvre