Quiconque a eu le privilège de connaître Mrs. Kingsford, qui fut une des femmes les plus brillantes de notre époque, ne saurait douter un moment que ces contes ne lui sont venus par la voie qu’elle indique, mais pour moi, le résultat m’a quelque peu désappointé. Peut-être, pourtant, j’exagère mon attente. Il n’y a aucune raison pour que l’imagination soit plus belle pendant les heures de rêve que pendant celles où l’on est éveillé. Mrs. Kingsford cite une lettre de Jamblique à Agathoclès, où il dit : « L’âme a une double vie, l’une inférieure, et l’autre supérieure. Dans le sommeil, l’âme est libérée de l’esclavage du corps, elle devient un être émancipé qui entre dans sa vie divine d’intelligence. La partie la plus noble de l’esprit est ainsi unie, par abstraction, aux essences supérieur