VII Le courage Quatre personnes arrangeaient une affaire. – Messieurs, dirent les témoins de M. T…, notre client exige qu’on lui demande pardon. L’adversaire, homme pacifique (à ce qu’il paraît), s’approcha de M. T… et lui dit : – Monsieur, je vous demande un million de pardons… – Oh ! s’écria M. T… un million ! c’est trop… et je n’ai pas la monnaie. * Qu’est-ce que le courage ? Le sens du droit uni à l’empire sur soi-même. À ce compte-là, tout le monde à la première moitié du courage ; le caractère seul faiblit et il suffit souvent d’une circonstance fortuite pour développer chez l’homme le plus couard une excessive vaillance. Rien n’est terrible comme un poltron révolté, dit le proverbe. Méry nous racontait à ce propos une histoire caractéristique. C’était sur une route écar