« 1er juillet. L’anarchie, je la comprendrais, moi, sous deux formes : ou elle remplacerait simplement les puissants du jour par quelques nouveaux venus dont je serais… Rêve puéril !… ou elle serait la destruction soudaine et irrémédiable de toute civilisation, le retour immédiat à la vie sauvage. Alors, je pourrais m’élancer, comme un loup ravisseur, vers ces créatures qui me frôlent sur les trottoirs et dont le dédain ne voit pas même ma détresse… je pourrais, en risquant au besoin ma vie, en prendre une et l’emporter dans ma tanière. Cela, j’aurais le courage de le faire… Ce que je n’oserai jamais, c’est adresser la parole à l’une d’elles. Cela, parce qu’une foule de raisons d’hérédité, de sociabilité, m’étreignent, parce que je me sais si humble, si disgracié, que je n’ai point le dr