Chapitre 18 La certitude que j’avais acquise en ce qui concernait les intentions des sauvages me troublait profondément. Je me rendais compte que Marnoo était un personnage qui, en raison de ses connaissances supérieures et des nouvelles qu’il apportait des diverses parties de l’île, était fort estimé par les habitants de la vallée ; il avait été reçu avec le plus grand respect. Les indigènes avaient été suspendus à ses lèvres et avaient témoigné la plus grande joie d’être individuellement remarqués par lui et, pourtant, malgré cela, quelques mots prononcés en ma faveur dans l’intention d’obtenir ma libération, avaient suffi, non seulement pour détruire aussitôt toute harmonie, mais encore, si j’en croyais les paroles de l’étranger, pour me mettre en péril. La simple idée de mon départ a