Chapitre 3

1850 Words
Eivie Il a une façon de me regarder qui me déroute plus que je ne le voudrais. Et sa présence près de moi me donne chaud… J’ai l’impression d’avoir de la fièvre et pourtant, je suis en bonne santé. Je ne suis pas malade… _ … Nous y voilà. Je reporte mon regard à ce qui se trouve en face de moi et je suis plus qu’impressionné. Là, devant moi. Ce dresse non pas un petit village de quelques maisons. Mais bien un village, d’une centaine de maisons en rondins, si ce n’est plus… Toutes aussi belle, les unes les autres, avec leur toit de chaume… On se croirait dans un village datent du moyen-âge. C’est tout bonnement magnifique et j’en suis bouche baie… _ La vue vous plaît ? _ C’est juste… Magnifique. Incroyablement magnifique… Je n’avais jamais vu un tel village. _ Je vous en remercie. J’ai personnellement créé ce village pour ma meu… Pour ma communauté. _ Vous êtes beaucoup à vivre ici ? _ Au dernier recensement, nous étions un peu plus de quatre cents. Il y a eu une dizaine de naissances depuis. _ Ah ouais, quand même. Mais vous n’avez pas peur de manquer de place ? _ La terre est bien plus vaste que ce qui y vive. Je possède une grande étendue de terre et ceci n’est qu’une partie infime de ce que je possède. _ Vous devez posséder une grande fortune… Oh, désolé… C’est déplacé de ma part de dire ça. _ Effectivement… C’est plutôt déplacé. _ Oh… Je suis désolé… Et comment faites-vous pour vivre aussi loin de toute la ville ? _ Je vous l’ai dit, la terre nous procure tout ce dont on a besoin et puis... Tout n'est pas si génial en ville. _ Mais… Comment avez-vous acquis d’autant de terre sans argent ? _ L’héritage en perpétuité. De plus… Nous avons tous notre réserve d’argent. Mais nous ne nous en servons que très rarement. Par obligation, de temps à autre. Quand nous sommes obligés de quitter notre territoire pour X raison. _ Oh… Donc… Vous vivez ici… Tous ensemble ? _ Oui… C’est exactement ça. Nous sommes comme une grande famille. _ Et bah, c’est la première fois que j’entends parler d’un endroit comme celui-ci. _ Et je tiens à ce qu’il reste discret. D’ou l’interdiction de rouler sur mes routes. _ Comme vous pouvez le voir, il n’y a aucune voiture qui roule. Tout le monde se sert de leurs pieds ou de vélo… Et encore, de chariot tiré par des chevaux. _ Rassurez-moi, vous avez le téléphone ? J’aimerais prévenir ma sœur que j’aurais un peu de retard. _ Bien sûr. Nous ne sommes pas sans ressource non plus. Je le regarde un peu perplexe sur leur soit disent façon de vivre. J’ai du mal à y croire. Je veux bien croire qu’ils vivent à l’aide de leurs ressources personnelles. J’ai vu des champs un peu plus loin ainsi que quelques bêtes. Mais de là à me faire croire qu’il n’y a ni argent, ni technologie. Là, j’ai plus de mal à y croire. Mais bon, si ça lui fait plaisir de penser à ça. Ce n'est pas comme si j’allais rester ici indéfiniment… Demain, je reprends la route. Tant pis si je dois tout me retaper dans l’autre sens. C’est bien fait pour ma poire. Ce n'est pas comme si je n’avais pas vu de panneau me signalant que l’accès à cette route était interdit. L’homme me conduit jusqu’à la demeure la plus élevée du domaine, du territoire. Où qu’importe comment il appelle ce lieu. M’invitant à entrer avant de ressortir… _ Attendez… Vous ne m’avez pas dit où était votre téléphone ? _ Oh, vous voulez la prévenir tout de suite ? _ Bah le fait qu’elle pense que je devrais arriver d'ici à une heure ou deux, oui. Car, si elle ne me voit pas débarquer. Elle risque de s’inquiéter et d’appeler toutes sortes. Police, hôpital, pompiers. Bref, avec elle, tout le monde risque d’être alerté. _ Un simple "oui" aurez suffi. Il est sur mon bureau, si vous voulez bien patienter quelques secondes. Il me laisse seul et revient quelques secondes plus tard avec ledit téléphone… Ce n’est qu’un téléphone à touches toutes banales. Pas de téléphone tactile. Je suppose qu’il ne doit pas connaître non plus les réseaux sociaux. _ Il n’y a pas Messenger là-dessus ? _ Si, vous pouvez envoyer des messages. _ Non pas des SMS… Laissez tomber. Merci… Et vous n’auriez pas un chargeur par hasard ? _ J’ai celui de mon téléphone. _ Ce n’est pas le même… Le mien est resté dans mon sac… Qui est dans la voiture. _ Je vais demander à ce que l’on vous l’amène. Autre chose. _ Une prise de courant ?… Il me fixe, le regard pétillant et un petit sourire dans le coin de sa bouche. Il a dit qu’ils vivent tous sans électricité… Ne me dites pas qu’il ne plaisantait pas ?! _ Vous étiez sérieux quand vous disiez vivre sans courant, sans électricité ??? _ Non, je n’étais pas tout à fait sérieux. Nous avons ce qu’il faut pour vivre avec un confort agréable. Mais nous utilisons une autre méthode que l’électricité moderne. Je n’avais pas envie de gâcher le paysage avec ses poteaux électriques. _ Et bien, nous avons différents types de générateurs qui alimentent tout notre secteur de manière indépendante. _ En somme, vous vous procurez l’électricité par vos propres moyens. _ Exacte. Nous sommes à cent pour cent indépendants du reste du monde. _ C’est… Étrange… Culotté, mais étrange. Et le gouvernement ne vous a jamais causé le moindre souci ? _ Non… _ Très étrange. Mais pourquoi vous servez-vous d’un téléphone dinosaure ? _ Un téléphone dinosaure ? Comment ça ? _ Bah, à touche et sans Internet. _ Oui, Internet… J’ai déjà entendu parler de ce truc. C’est ce qui relie les gens de manière virtuelle et qui abrutit les enfants d’aujourd’hui en les rendant complètement accros à des jeux ridicules. _ …… Oui, on peut dire ça comme ça. Mais ça vous permet aussi d’apprendre grâce à Google. Vous pouvez trouver n’importe quoi et… _ Les enfants peuvent apprendre tout ce qu’il y a à savoir à l’école aussi. _ Pas tout, non… L’écriture, la lecture, le calcul. La sociabilité, l’entraide. Tout ça est perdu avec l’Internet. _ Ouais… C’est votre point de vue… Je tente d’allumer mon téléphone, il n’a plus que 3 % de batterie. Je n’attends pas de voir si j’ai des notifications. Je vais directement dans le répertoire de mon téléphone et appuie sur les touches pour composer le numéro. Durant ce temps, je vois mon hôte sortir et me laisser seule. _ Allo, Valérie ?… C’est moi. _ Eivie, tu es bientôt arrivé ? _ C’est pour ça que je t’appelle. J’ai eu un petit contretemps. J’ai pris une route fermée et je me retrouve bloqué chez des drôle de gens qui vive à la baba cool. _ Ils ne sont pas dangereux, j’espère. Tu es sûr que tu ne risques rien ? _ Val, ils vivent comme des hippies ! Que veux-tu que je risque avec des gens comme ça ? Non, t’inquiète pas pour moi. Je passe juste une nuit dans leur communauté et dès demain, je reprends la route. Je devrais arriver chez toi en début d'après-midi. _ D’accord. Sois prudent quand même. _ Promis. À demain. Je raccroche et repose le téléphone sur la table avant de faire un petit tour sur moi-même. Le type n’étant toujours pas revenu, je visite un peu la maison. Enfin, juste le bas… Cuisine, salle à manger, salon sans télé… Quelle horreur. Pourquoi ça ne m’étonne pas. Je suis sûr que si je fouille, il y en a une cachée quelque part. Je continue d’explorer et découvre un bureau assez spacieux. Une autre pièce ouvre sur la salle de bain, et la dernière pièce que je vois est une toilette. Ouf, ils ont tout de même ce confort-là. Et enfin, un grand escalier qui doit très certainement conduire à des chambres. Je retourne au salon et finis par jeter un œil aux différents types de livres qui repose sur une bibliothèque, en choisis un et m’assois dans le fauteuil… Colin J’avoue que je n’ai pas été tout à fait franc avec cette jeune femme. Je lui ai donné le vieux téléphone de mon père. Gardant avec moi, le mien qui est l’un des plus ressent. Si je lui ai dit ne jamais utiliser Internet. Ce n’est pas tout à fait exact. Je m’en serre pour faire quelques recherches. Ainsi que pour rester en contact avec toutes les autres meutes du monde et surtout avec notre chef à tous, l’alpha suprême. Je m’avance vers la voiture et prends le sac à l’intérieur. _ Alors c’est vrai ? Elle va rester ? _ Juste pour cette nuit… Enfin, pour l’instant. Elle repart demain. _ Comment ça pour l’instant ? _ Je suis attiré par elle. J’ai une folle envie de lui f***********r surtout qu’elle est en phase d’ovulation. _ Tu t’es imprégné d’elle ? _ Non… Elle n’a jamais osé me regarder droit dans les yeux. Je pense qu’elle doit se sentir intimidée par ma présence. _ Et donc, que comptes-tu faire ? _ Et bien, je vais lui servir déjà un copieux repas et en profiter pour la séduire. Quand j’aurai enfin réussi à ancrer mon regard dans le sien, il sera trop tard pour elle… Puis je vais très certainement finir par lui f***********r une bonne partie de la nuit en prenant soin d’é******r en elle. Demain, elle repartira sûrement pour aller chez sa sœur. _ Mais si elle part… _ Elle reviendra. Soit par manque… Soit parce qu’elle aura découvert qu’elle attend un bébé. _ Et si elle ne revient pas ? _ Je n’ai jamais dit que j’allais la perdre de vue. Surtout en sachant pertinemment qu’elle sera enceinte de moi. _ Tu ne trouves pas que ça ressemble à un piège ? _ Elle désir un enfant… Elle désire f***********r. Je vais la satisfaire avec l’un et l’autre. _ Tu prends des risques à faire ça… Ça ne te ressemble pas. _ Son odeur me rend fou… Si ça n’avait tenu qu’à moi, je l’aurais prise dès que je l’ai sentie… Cette fille sera mienne où je ne suis pas digne d’être un alpha. _ Bien… C’est toi le boss. _ Je vais la rejoindre. Veille à ce que PERSONNE ne me dérange avant demain. Prends tout en charge jusque-là s’il le faut. _ À tes ordres. Quand je rentre à nouveau chez moi, je la découvre bien installée dans mon fauteuil à lire un livre… Je l’admire et une partie de moi me dit que ça place est ici et là, plus qu’avant, je n’ai qu’une envie. Affronté son regard et m’imprégner d’elle… Mais surtout lui f***********r !! Sauf qu’avant ça, je dois sortir le grand numéro de charme. Repas, séduction et passion au menu.
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