Mais il a été superbe et vain, et il est tombé sous la hache d’un impie. Frères, huit jours avant ce châtiment ; le Père me l’avait dévoilé, comme je méditais la sainte loi de Dieu, au lever du soleil. Mes sens succombèrent à un engourdissement qui m’assoupit. Dans cette espèce de sommeil, je vois accourir à moi, la bouche écumante et la hache, levée, ce même soldat qui a renversé votre prophète. L’épouvante se saisit de mon âme, et je veux fuir. Mais l’ange du Père m’arrête : – Où vas-tu ? me dit-il ; la hache de ce Philistin ne menace pas ta tête ; elle ne frappera que celle de Mathys, ton collègue. Je tombe à genoux, demandant grâce. – Demeure en silence, reprend l’ange, et n’oppose rien aux décrets du Très Haut. Laisse l’homme vain marcher dans sa voie. Quand le jugement de Dieu