Mathys, nous l’avons dit, ne manquait pas d’intelligence ; la pensée d’une royauté qu’il allait saisir le flattait d’ailleurs. Il prit la main sèche d’Isaac : – Dans cette sortie que je vais faire, dit-il, vous serez des nôtres ? – Devant vous, répondit le Juif ; je vous parerai de ma personne, et il faudra qu’on me renverse pour arriver à vous. Or je ne mourrai pas encore aujourd’hui. La manière dont il prononça ces dernières paroles frappa Divarre. Elle ne dit rien cependant ; mais elle se confirma encore plus dans la pensée que le Juif n’était pas un homme ordinaire, et que sa promesse était aussi sérieuse qu’un fait accompli. Elle sortit donc, fit apporter à son mari une cuirasse, un casque, une lance, une épée et des gantelets. Pendant qu’elle l’équipait de ses mains, Mathys appe