VIL’État-major de chaque général en chef eut bientôt dressé son plan d’attaque et de défense. Les deux armées s’ébranlèrent ensuite, et se précipitèrent l’une contre l’autre avec un acharnement impossible à décrire, et que par ce motif nous allons vous décrire très minutieusement. Ce fut pour mon cousin le plus bizarre de tous les spectacles dont il eût joui jusqu’alors dans la Lune. Les peuples de cette planète se font la guerre d’une manière fort originale. Ce qu’il faut dire, à l’éloge de leur civilisation, c’est que jamais ils ne se blessent ni ne se tuent. Ils ne cherchent, en guerre, qu’à se réduire mutuellement à l’impuissance, à se mettre en fuite et à s’entre-capturer le plus possible. Quand la bataille est finie, chaque parti compte les prisonniers qu’il a faits. Celui qui en co