Il y avait à côté de nous un malheureux bébé de trois ans que son père, pour l’empêcher d’être étouffé, avait assis sur son épaule. Il regardait en écarquillant les yeux. Sans doute, ce grouillement, ce cordon de passants, ce cortège, lui ont rappelé un cortège analogue, entrevu quelques jours plus tôt, car il a crié d’une petite voix drôle qui dominait le murmure de la foule : – C’est une « demi-Carême !… » Il a eu un vrai succès. Barentin me disait, et il avait pleinement raison : – Décidément, toute espèce de convictions religieuses et politiques à part, un enterrement civil, ça manque de prestige, et un cortège où figure le gouvernement, ça n’a pas pour deux sous d’œil !… Lundi 3 avril. Je rentre après une absence de plus de quinze jours. J’ai été obligé de faire une sorte de tou