Nous avons dîné ce soir chez les Merlerault avec les Givray, les Juilly, les Barentin, Jalon, Lagardie, Nancey et les Tripoly qui, je l’avoue, faisaient un peu tache (c’est-à-dire lui, car elle est à sa place partout) dans ce milieu très vraiment élégant. Tripoly avait sans doute manœuvré de façon à se faire inviter avec Barentin qu’il n’a pas renoncé à connaître. Madame Tripoly était idéalement jolie. Un amour, un petit Saxe aux tons rosés ; mais jamais je n’avais été frappé comme ce soir par l’expression de férocité qu’a parfois son délicat petit visage. Il n’y a pas à s’y tromper, elle hait Rolande. Elle la hait de toutes ses forces, et je ne sais pas si, toute fine qu’elle est, Rolande s’en aperçoit, ou du moins si elle s’aperçoit à quel point elle est exécrée ?… D’où vient cela ?…