D’ailleurs, Florent n’avait aucun besoin. Les Quenu lui donnaient toujours la table et le coucher. Les quelques francs qui lui restaient suffisaient à payer sa consommation, le soir, chez monsieur Lebigre. Peu à peu, sa vie s’était réglée comme une horloge : il travaillait dans sa chambre ; continuait ses leçons au petit Muche, deux fois par semaine, de huit à neuf heures ; accordait une soirée à la belle Lisa, pour ne pas la fâcher ; et passait le reste de son temps dans le cabinet vitré, en compagnie de Gavard et de ses amis. Chez les Méhudin, il arrivait avec sa douceur un peu roide de professeur. Le vieux logis lui plaisait. En bas, il passait dans les odeurs fades du marchand d’herbes cuites ; des bassines d’épinards, des terrines d’oseille, refroidissaient, au fond d’une petite cour