« Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ? » Mme Rosémilly se mit à rire : « Allez, c’est un héritage. J’en suis sûre. Je porte bonheur. » Mais ils n’espéraient la mort de personne qui pût leur laisser quelque chose. Mme Roland, douée d’une excellente mémoire pour les parentés, se mit aussitôt à rechercher toutes les alliances du côté de son mari et du sien, à remonter les filiations, à suivre les branches des cousinages. Elle demandait, sans avoir même ôté son chapeau : « Dis donc, père (elle appelait son mari « père » dans la maison, et quelquefois « Monsieur Roland » devant les étrangers), dis donc, père, te rappelles-tu qui a épousé Joseph Lebru, en secondes noces ? — Oui, une petite Duménil, la fille d’un papetier. — En a-t-il eu des enfants ? — Je crois bien, quatre ou cinq, a