Rupture

1629 Words
« Le plus vulnérable dans une relation, c’est celui qui a du mal à partir » *** Dans la peau de Joël ***  [Conversation Téléphonique] Moi : Allo ? Éric ! Éric : Mais chaud gars il est presque une heure du matin. Ton appel ci ne pouvait pas attendre le matin ? --- Non. Dally et moi on s’est disputés toute à l’heure. Je l’appelle elle ne décroche pas. Est-ce que tu pourrais l’appeler de ton coté s’il te plait ? (Tout inquiet) --- L’appeler comment ? Elle n’est pas à la maison ?  --- Non, elle est sortie après qu’on se soient disputés. Je la pensais dans le salon en train de me bouder mais là je suis inquiet. Il est une heure du matin mon frère. --- Tu vas m’expliquer ça. En attendant je vais essayer de la joindre où de passer par Cynthia pour l’avoir. --- Okay, merci (En raccrochant) Où est-ce qu’elle avait bien pu partir ? J’étais tellement inquiet que j’ai commencé à m’imaginer le pire tout à coup. Je me disais que si c’était une blague, elle était de très mauvais goût.  D’accord j’avais peut-être été dur avec elle mais elle ne m’avait laissé d’autres choix que de l’être.  J’ai voulu appeler chez ses parents pour savoir si elle y était. Mais si ce n’était pas le cas j’aurai mis toute leur maison en panique. Il fallait que je sache où elle était sans créer plus de confusion que ça. Pourquoi cette fille me compliquait-elle autant la vie franchement ? Pourquoi faut-il toujours que je serve de bouc-émissaire ? Ne se rendait-elle donc pas compte qu’on avait passé l’âge de ce genre d’accrochage ? Elle me pousse à bout. Je suis fatigué de tout ça. --- Charlène ne me ferait pas vivre autant de trouble. Cette fois-ci elle aura ce qu’elle souhaite et ce sera définitif. Nous avons besoin tous les deux d’être dans des relations équilibrées ! (Me dis-je) Pendant que j’émettais toutes ces questions et que ma colère ne cessait de grimper, mon téléphone s’est mis à sonner. C’était Éric.  --- Oui, allo !  --- Cynthia vient de l’avoir au téléphone. Elle va bien. Elle passe la nuit chez un ami.  --- Un ami ? Quel ami ? (L’air désagréablement surpris)  --- Que puis-je bien te dire de plus mon frère ? Il semblerait qu’elle soit chez un ami et qu’elle ne veuille pas te parler pour le moment.  --- Okay. Au moins elle va bien. --- Qu’est-ce qui vous arrive tous les deux ? vous n’êtes pas fatigués de ce genre de disputes tous les jours ? (Questionna Éric) ---- Éric, je n’ai pas vraiment la tête à ça pour le moment. Je te propose de prendre un pot plus tard pour en discuter. Mais je suis déjà fatigué. Cette fois-ci je pense vraiment la quitter. Profiter d’une dispute pour aller dormir chez un homme. Franchement c’est de trop !  --- Humm. C’est à cause de cette fille que vous vous êtes accrochés ? Charlène ?  --- Oui …  --- Mon frère ! Est-ce qu’elle en vaut la peine ?  --- Tu l’apprécieras quand tu la verras. C’est vraiment une fille bien je t’assure. (Répondis-je) J’espérais surtout que ce que je venais de dire arrivait jusqu’aux oreilles de sa fiancée Cynthia afin qu’elle aille tout colporter à sa copine Dally. La colère me faisait prendre des décisions qui n’avaient pour objectif que de blesser Dally encore plus.   --- Okay tu m’en diras plus. Bonne nuit.  --- Bonne nuit frère. Merci encore (En raccrochant)  Moi : Elle dort chez un homme ! Pour qui elle me prend ? A cause d’une dispute où elle ne m’a pas laissé l’occasion de m’expliquer. Elle va dormir chez un ‘’ami’’. Okay. Je suis retourné me coucher, j’ai eu du mal à trouver le sommeil ce soir-là. A trois heures du matin j’étais encore debout. J’ai fini par m’endormir et le lendemain matin, je me suis levé avec des messages non lus et un appel manqué de Charlène. J’ai pris le portable pour la rappeler mais elle n’a pas décroché. Ce n’est que vers midi que j’ai pu lui reparler de nouveau. Charlène : Monsieur comme d’habitude est rentré hier sans me faire signe, j’ai fini par m’endormir dans l’espoir qu’il me dise bonne nuit  Moi : Excuse-moi. Je suis rentré et j’étais tellement pris par tout un tas problème que je n’y ai pas pensé.  --- Quel genre de problème ? (Toute curieuse) --- Bof je te dirais plus tard. Explique-moi d’abord où tu étais passée depuis le matin ? J’ai tenté de te joindre  --- Nous sommes dimanche Monsieur. Contrairement à vous, moi je vais au culte (Dit-elle en riant) --- J’avais oublié. C’est vrai.   Charlène était une fille intéressante, elle arrivait à faire partir ma mauvaise humeur et à concentrer toute mon attention sur elle. Quelque fois pendant nos discussions je l’imaginais être la mère de mes enfants, elle était très maternelle et avait le sens de l’éducation. Je n’aurai pas trop à m’en faire. D’emblée de ça elle avait apprécié notre rencard de la veille y compris notre b****r. Ça voulait dire que j’étais sur la bonne voie avec elle.  --- Peut-être c’est la fille qu’il me faut ? (Me disais-je au fond de moi pendant qu’elle parlait à l’autre bout)  Celle qui allait me sortir de tout ce cycle continuel dans lequel j’étais. Dans tous les cas j’étais le seul à pouvoir vraiment répondre à cette question. Mais une chose était sure. Elle n’avait rien fait de mal comme on a l’habitude de voir au quotidien. Des couples qui se séparent à cause d’une ‘’panthère’’ non !  Charlène était tout au contraire la femme idéale. Son prétendant le savait sans doute mieux que moi.  On n’arrêtait pas de discuter, j’aimais lui arracher des fous rire. Elle ne s’ennuyait pas. Une heure de temps au téléphone, c’est des choses que j’avais cessé de faire depuis tellement longtemps.  Vers midi je commençais à avoir faim. J’ai raccroché mon portable et lorsque je m’apprêtais à sortir, c’est Dally qui ouvrait la porte devant moi.  J’étais surpris de la voir sur le coup, mais très vite je me suis ressaisis.  Alors qu’elle tentait de me traverser en me disant bonjour d’un ton sec, je lui fis écran. --- Bonjour. Tu étais où hier ? (Demandais-je) --- Est-ce que ça t’intéresse ?  --- ça m’intéresse !  J’ai voulu lever le ton mais je me suis dit que ça ne serait peut-être pas la bonne approche et qu’il fallait la prendre autrement. Sinon on finirait encore en queue de poisson comme hier.  Moi : Est-ce qu’on peut discuter dans le calme cette fois-ci ? Dally : Honnêtement je n’ai pas envie.  --- Je sais. S’il te plait, asseyons-nous et discutons. Tu ne m’as pas laissé cette occasion hier.  Elle s’était calmée. Elle avait un t-shirt à cordes noires et un jean, les cheveux attachés en chignon. Elle s’était légèrement maquillée mais ça ne suffisait pas à cacher ses cernes sur le visage. Elle a dû avoir beaucoup pleurer cette nuit. Je me sentais coupable de çà, mais surtout de ce que je m’apprêtais à lui dire.  Nous nous assîmes dans le salon. L’un en face de l’autre. Moi : Je me suis mal comporté hier, je m’excuse. Je t’ai dit des choses blessantes. C’était déplacé de ma part.  Dally : C’est tout Joël ?  Moi : …  Dally : Tu m’as trompée avec cette fille ?  Moi : Non justement. Il y a méprise. On n’est pas arrivé jusque-là je t’assure.    Dally : Humm. Et tu veux que je te crois après ce que j’ai lu.  Moi : Tu as dormi où hier ?  Dally : ça ne te regarde pas !  Moi : Hum… Pourquoi c’est si compliqué entre nous ? Pourquoi on ne peut pas simplement bien se comporter l’un envers l’autre ? Tu as l’impression que je te demande trop ?   Dally : Et c’est parce que je ne t’en donne pas assez que tu as jeté ton dévolu sur cette fille ? Dis-moi la vérité Joël. Est-ce qu’elle te plait ?  Moi : Il ne s’agit pas de ça. Mais ça ne sera aucunement de sa faute si toi et moi nous nous séparons. On s’est perdus de vue.  Dally : … Moi : On est tout le temps en train de tourner. Peut-être que nous forçons quelque chose qui ne peut pas marcher.  Dally : Dans ce cas repartons de zéro. Tu n’as pas à aller voir ailleurs.  Moi : On repart toujours de zéro. Je ne sais combien de fois on l’a fait. Ecoute. On ferait mieux de se séparer un moment  Dally : Un moment ? Hum wow ! (Toute éberluée) Moi : On a besoin tous les deux de changer d’air. De revoir nos objectifs. D’être de meilleures personnes. Je pense vraiment que c’est ce dont on a besoin.  Dally : Pourquoi tu ne me dis pas simplement que tu me quittes pour cette fille ?  Moi : Parce que ce n’est pas le cas.  Dally : Okay. J’étais venue prendre mes affaires de toutes les façons.  Moi : D’accord (Répondis-je en sortant de la maison) C’est ainsi qu’on s’est séparés définitivement. J’étais résolu. Je devais m’offrir quelque chose de meilleur, j’avais besoin de regarder vers l’avant. Ça allait être dur mais il le fallait. Ce dimanche était très calme chez moi. Une fois que Dally était partie, j’ai senti comme un vide dans la maison. C’était ma deuxième nuit seul. J’avais perdu cette habitude. Mais si ce n’est qu’une habitude, c’est qu’il ne s’agissait peut-être pas d’amour. Une nouvelle semaine s’annonçait. Je devais me concentrer sur mon bonheur. J’avais une nouvelle vie à construire. 
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