Mais tout en galopant, le marquis monologuait et se disait, sans doute qu’à tout prendre, il était maintenant assez riche pour aller à Bade y hasarder une martingale habile et faire sauter la banque. Il avait franchi le pont jeté sur le torrent, et du pont, il était arrivé à la maison de Victor, devant laquelle il allait passer sans s’arrêter, lorsque sur le seuil se montra notre ami Christian. – Ah ! pardieu, s’écria celui-ci, enchanté de vous voir, marquis. – Bonjour, très cher, répondit le marquis d’une voix affairée. – Comment vous va ? – Bien. Et vous ? – À merveille ! excusez si je vous quitte. – Vous êtes bien pressé ? – Oui, je vais à Nevers… excusez. – Attendez donc mon cher, fit imperturbablement Christian en posant la main sur la bride de son cheval, attendez que je vou