Ce qui fait la peine des uns arrange quelquefois les autres. Vers la mi-carême, la femme de Tâpy tomba malade, de manière que son homme manda à ma mère d’y aller pour la soigner, les drôles aussi, et tenir la maison. La pauvre femme resta au lit un mois et demi, et, aussitôt qu’elle put se lever, quoique bien faible, il lui fallut reprendre son travail, car Tâpy était un peu serré et même avare, de sorte que d’être obligé de payer une femme pour faire les affaires dans la maison, si peu que ce fût, alors qu’il en avait une à lui, ça le suffoquait ; tellement bien, qu’il en voulait à sa femme d’être malade, comme si c’eût été sa faute, à la pauvre diablesse ! Voilà donc ma mère encore une fois sans travail, de manière qu’au bout d’un mois et demi, les quelques sous qu’elle avait amassés fu