VIII. Les Martin, incendiaires Arlette et sa mère se ressemblaient beaucoup. Mais si abîmé par l’âge et par les soucis que fût le visage de Mme Mazolle, ce qui lui restait de fraîcheur et d’expression donnait à croire qu’elle avait été plus régulièrement belle que sa fille. Pour élever ses trois enfants, et pour oublier le chagrin que lui avait causé la conduite des deux aînées, elle avait travaillé avec acharnement, et elle travaillait encore à la réparation des dentelles anciennes, ouvrage où elle excellait au point d’y avoir gagné une petite aisance. D’Enneris pénétra dans le petit appartement, luisant et bien propre, et dit : — Vous ne pensez pas qu’elle soit bientôt de retour ? — Je ne sais trop. Arlette, depuis son histoire, ne raconte guère ce qu’elle fait. Elle a toujours peur