II. Arlette, mannequin C’était la fin de l’après-midi, huit jours plus tard. Les clients du grand couturier Chernitz commençaient à quitter les vastes salons de la rue du Mont-Thabor, et, dans la pièce réservée aux mannequins, Arlette Mazolle et ses camarades, moins occupées par les présentations des modèles, pouvaient se livrer à leurs occupations favorites, c’est-à-dire tirer les cartes, jouer à la belote et manger du chocolat. — Décidément, Arlette, s’écria l’une d’elles, les cartes ne t’annoncent qu’aventures, bonheur et fortune. — Et elles disent la vérité, fit une autre, puisque la chance d’Arlette a déjà commencé l’autre soir au concours de l’Opéra. Le premier prix ! Arlette déclara : — Je ne le méritais pas. Régine Aubry était mieux que moi. — Des blagues ! On a voté pour to