Chapitre troisTroisième siècle avant notre ère Pays des Éburons1 Un chant inaugura le jour qui se levait, mais c’était dans le lointain. Il provenait du groupe d’habitations qui se trouvait à un peu plus d’un quart de lieue2 de là. Ou peut-être de plus loin, d’une des nombreuses maisons isolées disséminées entre champs et pâtures. Chacune avait son poulailler, et chaque poulailler son coq. Par contre, pas de coq ni de poules ici, dans la famille d’Aivacaunos. Ni de porcs, de bœufs, de moutons ou de chèvres. Les druides ne s’adonnent pas à l’élevage. Ni à la chasse, pas plus qu’à la guerre. Bien d’autres tâches incombent à ces érudits, et leur aura est d’ailleurs peut-être d’autant plus grande qu’ils ne se livrent pas de surcroît aux mêmes activités que leurs semblables. Aivacaunos se r