IX Nous sommes partis à la minute réglementaire. Le baron n’aura pas à se plaindre cette fois. Après tout, je comprends ses impatiences : une minute de retard peut lui faire manquer le paquebot de Tien-Tsin pour le Japon. La journée s’annonce d’une belle apparence. Par exemple, il fait un vent à éteindre le soleil comme une simple chandelle, – un de ces ouragans qui, dit-on, arrêtent les locomotives du Grand-Transasiatique. Aujourd’hui, fort heureusement, il souffle de l’ouest et sera très supportable, puisqu’il prend le train par l’arrière. On pourra demeurer sur les plates-formes. J’en suis à souhaiter maintenant d’entrer en conversation avec le jeune Pan-Chao. Popof avait raison, ce doit être un fils de famille, qui a passé quelques années à Paris pour s’instruire et s’amuser. Il dev