XVII

2790 Words

XVII Il y avait à peine quelques jours que Stéphanette habitait la Merlinière, et déjà, dans la vieille maison, tout avait changé d’aspect, tout avait rajeuni. Le marquis ne pouvait encore croire à sa joie. Chaque matin, quand il entendait dans la chambre verte le pas léger de Stéphanette et qu’une voix fraîche de jeune fille lui disait à travers la cloison : « Bonjour, mon oncle ! avez-vous bien dormi ? » il hésitait encore à répondre, se demandant s’il n’était pas le jouet d’une illusion charmante. Depuis qu’elle était à la Merlinière, il admirait tout ce qu’elle disait, ne voulait plus que ce qu’elle voulait, et du matin au soir regardait comme en extase ce trésor de jeunesse et de beauté qu’il avait connu si tard. Gothon partageait son cœur entre le souvenir de son petit Jean et les g

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