XV Aujourd’hui 7 avril 1818, j’ai été appelé au lit de mort du nommé Hudoux, ancien secrétaire de la commission militaire sous la Terreur. Ce malheureux m’a supplié, pour la paix de sa conscience, de rédiger par écrit, dans les plus petits détails, le récit qu’il m’a fait d’un des crimes de sa vie dont l’histoire importe grandement à une personne actuellement vivante, puisqu’elle doit tirer cette personne de l’erreur où elle est sur sa véritable condition. Pour condescendre à la volonté de Hudoux, j’ai donc écrit ce qui suit ; j’affirme la parfaite conformité de ce récit avec celui du brocanteur. Mes souvenirs personnels me représentent fidèlement plusieurs des faits qui sont rapportés ici et dont j’ai été le témoin, dans la journée du 18 pluviôse de l’an II. Les pièces y annexées que je