XXVIII

138 Words
XXVIII Parfois ils s’asseyaient, – Flore sur une souche d’arbre, que des mousses d’émeraude recouvraient d’un tissu léger, et Arthur à ses pieds, sur un tapis de violettes en fleur – et ils causaient alors de toute chose, hormis d’eux-mêmes. On ne note pas plus les babillages de deux amants innocents et jeunes que le chant des roitelets et des loriots. Ils ont la même insignifiance et le même charme. Ils sont faits pour toucher, non pour instruire. C’est l’accent qui les rend si compréhensibles. Il y a, au surplus, dans la voix d’une personne aimée, une musique plus harmonieuse que celles de Mozart et de l’angélique Weber. Malheur à qui ne s’est jamais senti le cœur remué par les notes de cette musique si captivante, qui s’exhale des lèvres parfumées d’une jeune femme ! Celui-là, il n’a rien d’humain, dans le sens noble de ce mot, et je le crois capable de toutes les bassesses.
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