Elle parut heureuse de mon attention, et se mit à causer à part avec moi ; elle n’aimait pas beaucoup, me dit-elle, mes vers légers et satiriques, mais elle augurait de mon talent de très grandes choses. Ses premières paroles furent des conseils ; elle se plut toujours à prêcher un peu : c’était la pente naturelle de son esprit qui finit par en contracter quelque lourdeur. Ce qui la charmait en moi, ajouta-t-elle, c’étaient mes manières polies d’homme bien né. Elle vivait entourée à cette époque de quelques amis dont l’un, assurait-on, était un peu son amant ; tous étaient des hommes de quelque valeur et d’assez bons écrivains, mais complètement vulgaires de figure, de langage et de maintien ; ils affectaient avec elle une familiarité qu’elle encourageait dans ses heures de laisser-aller