VIII Deux jours se passèrent sans qu’Albert reparût ; j’allais envoyer savoir de ses nouvelles lorsqu’à ma grande surprise il arriva un matin chez moi vers midi : j’étais encore en robe de chambre et je déjeunais avec mon fils. – Je viens vous voir trop matin, me dit-il, mais je n’ai pu résister aux sollicitations de ce brillant soleil qui inonde Paris. Il m’a poussé dehors à une heure où je ne sors guère, je suis monté en voiture et me voilà, marquise, prêt à vous enlever, vous et votre fils, pour une longue promenade. L’enfant l’embrassa en le remerciant. – Mais avez-vous déjeuné ? lui dis-je. – Non, répliqua-t-il, et je vais déjeuner à l’instant avec vous si vous consentez après à me suivre. – Je ne m’engage pas aveuglément, où donc irons-nous ? – À Saint-Germain ; vous savez que