DEUXIÈME PARTIEEn Hollande 1eraoût. – Malgré ce qu’a d’un peu cocasse – mettons le mot, – cette forme du « Journal » pour enregistrer ses souvenirs et exprimer sa pensée, je veux m’en servir aujourd’hui pour qu’il me reste quelque chose des jours affreux que je traverse ; je n’ai personne à qui me confier, en cette maison et dans ce pays. Kiline, décidément, soupçonne en moi une rivale, Flory ne compte pas et ma chère petite Wilhelmine n’est qu’une enfant. Il y a bien mon compatriote, M. de Mesgrigny, mais je ne l’ai pas revu depuis notre entrevue matrimoniale à Scheveningue ; il est bien loin de consentir à causer avec une pauvre institutrice comme moi et d’ailleurs on m’a dit qu’en cas de guerre, il parlait comme sous-lieutenant de réserve. Et puis, – mon Dieu, qui sait ! – avec ces no