– J’ai, dit-il en les abordant, fait, je crois, tous les couloirs de la Kommandatur. Personne n’a jamais pu me donner de renseignements sur le lieutenant de Mesgrigny. Il n’est certainement pas dans un des hôpitaux de la ville ; c’est tout ce que j’ai pu savoir. Mais on m’a parlé d’un camp de 15 000 prisonniers qui se trouve à quelques kilomètres d’ici. On y a, m’a-t-on dit, interné des blessés. – Prenons l’auto ; nous y serons en quelques minutes. – Mais il faut goûter avant. Qui sait ce que nous trouverons là-bas ? Ce goûter se prolongea, interminable. Ce n’était pas l’heure de la table d’hôte et le service était fait par un vieux garçon, maussade et maladroit qui, avec une arrogance toute prussienne, malgré la présence d’Otto, voulait imposer ses goûts aux convives et s’indignait qua